LGBTQIA*
L’égalité n’est pas innée ! Vivons et laissons les autres vivre en paix !
Le mariage pour tous était une grande victoire, mais il reste beaucoup à faire contre la discrimination et pour l'égalité de la communauté queer. Nous voulons mettre en œuvre les mesures suivantes pour que chacun puisse vivre en paix, peu importe son orientation sexuelle ou son identité de genre :
Oui à la diversité
La raison d’être de l’Etat est de créer un cadre permettant la vie en commun et protégeant les droits et libertés des individus, sans toutefois intervenir dans leur vie privée. Nous nous engageons pour une société qui prône la diversité et la tolérance.
Mise en Oeuvre de l’initiative PVL “Mariage pour tous” :
A travers la mise en oeuvre de notre initiative “Mariage pour Tous” nous voulons ouvrir le mariage civil à tous les couples, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur genre. Bien que le “PACS” fut un pas important vers l’égalité, il reste un mariage de “deuxième classe” qui prive les couples de même sexe de plusieurs droits fondamentaux. L’initiative parlementaire “Mariage pour tous” de notre conseillère nationale Kathrin Bertschy doit enfin être mise en oeuvre.
Accès à l’adoption :
La mise en oeuvre de l’initiative des Vert’libéraux doit rendre l’adoption ouverte à tous les couples. La situation actuelle, ou un individu peut adopter mais un couple de même sexe ne le peut pas, est absurde. Le bien-être d’un enfant dépend de la bonne relation avec ses parents, et pas de leur genre ni de leur orientation sexuelle.
Égalité en terme de procréation médicalement assistée :
Notre initiative traite aussi de l’accès au don de sperme pour les couples de femmes. Les couples homosexuelles mariées doivent avoir accès au différentes offres en terme de procréation médicalement assistée, en Suisse et à l’étranger. Nous exigeons l’égalité d’accès à la PMA pour tous les couples.
Prévention et répression ciblée pour combattre le harcèlement et les crimes haineux :
Le cadre juridique actuel en Suisse ne prévoit aucune protection explicite contre la violence envers les personnes homo‑, bi‑, inter‑, ou trans– motivée par la haine. Ces “hates crimes” (violence verbale et physique), qui visent des personnes LGBTQIA+ ne sont actuellement pas enregistrées comme telles. Il est donc difficile d’en connaître l’étendue et de prendre des mesures ciblées. Nous exigeons donc que ces actes soient enregistrés par les autorités compétentes et que des mesures protégeant les personnes LGBTQIA+ soient mises en place.
Rendre Impossible les “thérapies de conversions” pour les mineur·e·s :
Aujourd’hui encore, les “thérapies de conversion”, des pseudos-traitements visant la suppression ou le changement de l’orientation sexuelle ou du genre d’une personne sont pratiqués légalement. Ceux-ci causent de graves traumatismes aux personnes qui subissent ces “traitements”. Pourtant, ils sont malgré tout facturés aux assurances maladie. Les Jeunes vert’libéraux s’engagent avec vigueur pour une interdiction claire et rapide de ces “thérapies de conversion” sur les mineur·e·s. Nous souhaitons aussi combattre le soutien financier de ces activités. Au delà de cela, une meilleure information du public est nécessaire afin d’également protéger les personnes adultes de ces “thérapies”.
Un soutien nécessaire contre la discrimination : mise en place d’un organe de médiation :
Nous demandons l’établissement d’un organe de médiation mandaté pour combattre les discriminations basées sur l’identité de genre et/ou l’orientation sexuelle. Celui-ci doit être conçu selon le modèle suédois et s’engager de façon centrale contre les discriminations de toutes les personnes LGBTQIA+, renforcer leurs droits individuels, les soutenir, ainsi que servir de point de contact pour les citoyen·ne·s. L’organe de médiation devrait aussi servir à recenser des statistiques sur les crimes haineux, en parallèle au travail de la police.
Sensibilisation à l’école :
L’école joue un rôle important dans une société ouverte et libérale, dans laquelle tous et toutes peuvent se développer en liberté. Les Jeunes vert’libéraux exigent que les thématiques LGBTQIA+ fassent partie intégrante du curriculum d’éducation sexuelle. Nous soutenons aussi le travail fourni par les campagnes de sensibilisation telles que ABQ en Suisse allemande et exigeons des structures similaires pour la Romandie.
Changement de genre légal sans alpinisme bureaucratique
Quand une personne s’identifie avec un genre qui n’est pas celui qui lui a été attribué à la naissance, elle doit pouvoir adapter son genre légal ainsi que ses attributs physiologiques sans détermination externe ou obstacles bureaucratiques. Aujourd’hui, une personne souhaitant effectuer une opération de changement de sexe doit souvent affronter de nombreux obstacles, administratifs et autres : les assurances maladie en particulier rechignent souvent à couvrir les frais, même lorsque les conditions sont remplies. Aussi, ces personnes doivent souvent s’acquitter d’une évaluation psychiatrique. Rappelons que jusqu’à récemment, il était pratique courante qu’un changement de genre légal ne s’effectue que contre preuve de la stérilisation de la personne. Même aujourd’hui, nombre de personnes doivent engager un processus excessivement compliqué, psychiquement épuisant et financièrement coûteux. Nous demandons la fin de ce régime de pratiques dépassées, et exigeons que les individus puissent déterminer leur destin par eux-mêmes/elles-mêmes. Les Jeunes vert’libéraux demandent surtout l’abolition du sexe légal mais tant que le registre des personnes contient la mention du sexe, nous exigeons qu’il soit possible pour les personnes concernées de déterminer leur sexe de façon indépendante, simple et accessible à tous et toutes.
Abolition du sexe légal
Bien que tous et toutes doivent être égaux/égales devant la loi, il existe aujourd’hui toujours de douloureuses discriminations en terme de genre, d’identité sexuelle, ou des attributs sexuels physiques. Notre système binaire de genre exige obligatoirement la classification administrative dans une des deux catégories : homme ou femme. Cela discrimine tous ceux qui ne s’identifie ni comme (exclusivement) féminin ou (exclusivement) masculin, ainsi que toutes celles et ceux qui ne peuvent se reconnaître dans ce système binaire. Nous exigeons l’abolition de l’inscription du sexe dans le registre civile, éliminant de facto le problème de l’inégalité des sexes dans la loi. On atteindrait ainsi l’égalité légale indépendamment du sexe. Entre temps nous soutenons le droit à l’omission optionnelle du sexe dans le registre civil, ce qui est d’importance particulière pour les personnes intersexe et non-binaire.
Autodétermination pour les personnes intersexes
Chaque année en Suisse, des enfants naissent avec des attributs physiologiques, chromosomaux, ou hormonaux qui ne permettent pas de les classer dans une des deux catégories (hommes/femmes). Afin de se conformer aux normes sociétales actuelles, des enfants en très bas âge subissent des opérations chirurgicales transformatives leur attribuant un genre. Tout cela sans qu’ils puissent être consultés sur cet aspect fondamental de leur identité. Le véritable problème est que ces enfants peuvent (sauf rares exceptions) grandir de façon normale et déterminer eux-mêmes le genre auquel ils appartiennent. Les Jeunes vert’libéraux exigent donc une interdiction des opérations médicalement non-essentielles sur les enfants intersexes.
Engagement pour les droits LGBTQIA+ à travers le monde
Dans un grand nombre de pays, les personnes LGBTQIA+ restent victimes de persécutions, discriminations et violences. La Suisse a une obligation morale de s’engager à travers les canaux appropriés pour le respect des droits de l’Humain·e pour les personnes LGBTQIA+.
Plus de discrimination en matière de don de sang
Nous exigeons une fin à la discrimination envers les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) qui souhaitent faire don de leur sang. Swissmedic considère toujours les HSH comme un groupe à risque. Les Jeunes vert’libéraux exigent la fin de cette discrimination. C’est le comportement des individus qui doit être évalué, et non l’appartenance à un groupe ou une catégorie de personnes.